"NUIT D'UN SACRE" - court-métrage film 16mm

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Court-métrage de fiction  :

"Nuit d'un Sacre"  

durée : 23mn

Écrit et réalisé par Philippe B. Tristan

 

 


"Après trois années de préparation, le film "Nuit d'un Sacre" pourra être enfin  tourné, en octobre 1992 à Besançon. Ce sera dix jours de tournage, presque exclusivement de nuit, avec une vingtaine de personnes. On trouvera à la lumière Georgi Lazarewski, au son Yves Capus, à la Production Éric Naudin avec, comme acteurs, Jean-Marie Rollin, Max Athanase et Anne Bellay. Un an après, grâce au montage de Bertrand Boutillier et à la magnifique musique de Kamel Founas, le film peut enfin voir le jour.

La thématique de ce film quelque peu étrange est difficile à définir en quelques mots. Une nuit initiatique certes, mais initiation à quoi ? A la contemplation ? A une mystique du quotidien ? Un apprentissage à voir le monde autrement ?

Un jour avait été organisé à Besançon un colloque sur le temps. Et, au fil des interventions, j'ai enfin compris ce que je n'arrivais pas à exprimer. Ce film, en fait, est un hommage, non au temps libre, mais au temps libéré, de la contrainte sociale, de la logique, du quotidien, - le temps de la souveraineté...

Le personnage va, au fil de la nuit, s'émanciper de la logique, de la compréhension discursive du monde. Il s'enfonce dans la nuit comme dans lui-même. Motivé par l'amour qui est comme un vecteur, cette errance dans la nuit va lui faire découvrir des espaces enfouis dans sa conscience et dans son inconscience. Après la traversée du tunnel, la traversée symbolique de l'enfer, de la mort, il semble qu'il puisse appréhender la réalité autrement, d'une façon certes laïque mais néanmoins à l'échelle, sinon du sacré, du moins de la sacralité.

La nuit de ce Sacre est celle qui va permettre au personnage de basculer du monde réel, fini et pragmatique, à un monde ouvert à toutes les lectures, à toutes les interprétations, à la rêverie et au fantastique. Là, l'esprit logique n'a plus prise, - c'est le niveau zéro de l'invention de toutes les histoires...

Nuit d'un Sacre, c'est un univers où l'on plonge ou non. C'est une question de désir, c'est une question de sensibilité. Un film pour ceux qui n'aiment pas les balises... Les autres resteront sur la grève..."

Philippe B. Tristan